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Mise à jour
20/08/2004
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jeanne Ferron, Conteuse
 

Jeanne Ferron est née en 52, elle vit en Beauce.
Elle a commencé professionnellement le métier de comédienne en 79.
Le feu sacré, il s’est déclaré chez Jeanne Ferron, elle n’était encore qu’un petit lardon, mais ça ne l’a pas empêchée de respirer.

Pendant la puberté voilà qu’elle écrit des pièces où il y a de l’esprit mais qui n’ont pas su s’imposer. Par ailleurs, elle met en scène La leçon d’Eugène Ionesco, où elle fait le rôle du professeur, et elle interprète Bernada Alba, dans La maison de Bernada Alba de Frederico Garcia Lorca. Et puis jeunette, elle suit des cours au conservatoire de Tours. André Cellier, le premier lui enseigne le métier.

Grâce à lui, elle est médaillée d’or pour le rôle de Marie Tudor, pièce de Victor Hugo. Elle aurait pu ainsi commencer sa carrière, mais voulant s’assurer d’une roue de secours, par la philosophie et la littérature, elle fait le détour. Licence de lettres modernes et doctorat 3ème cycle de philosophie, voilà son en-cas, et quelques années durant elle fait du professorat. Elle se décide enfin à faire son métier de comédienne, Ce n’est pas trop tard et elle remonte la Loire, s’arrête à Blois, à la Compagnie du Hasard. Dans L’île  des esclaves de Marivaux, on lui confie le rôle de Trivelin, perché sur son cheval de bois, il sait ce qui va et ce qui ne va pas. Tournée dans le Loir-et-Cher qui n’a rien d’austère.

Cette chose accomplie, elle remonte la Loire et s’arrête à Nantes, la cité du commerce triangulaire. Au théâtre du Galion elle participe à une collective création Les îles Baladar de Jacques Prévert, elle y tient le rôle de l’insulaire qui encaisse sans avoir l’air. Le spectacle est joué au Printemps de Bourges et dans la France entière. Après ses voyages dans les îles, à la Marivaux et à la Prévert, elle change d’élément et rejoint le Théâtre de Feu à Mont-de-Marsan. A la première version du Tartuffe de Molière, on s’attaque. Cette version permet à la comédienne de jouer deux rôles : Marianne, la jeune amoureuse et Dorine la servante, sans âge. On ne peut pas dire que ça la chagrine, et elle continue chez les trotte-menu : elle est Juliette dans Le Roi se meurt d’Eugène Ionesco. Puis elle persévère dans le rôle de la fiancée, elle est Annie Pleyden dans La chanson du mal aimé de Guillaume Apollinaire. Avec la troupe du théâtre de Feu, elle fait des tournées en Europe, principalement en Allemagne, mais aussi au Portugal, à l’occasion du festival universitaire de Coïmbra, et puis en Espagne, en Autriche, en Hollande et en Suède.

Nouveau départ, elle rejoint à la Chaux-de-Fonds le Théâtre Populaire Romand, et dans La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, elle devient Madame Ill, la cocue cocufiante, et elle incarne aussi des personnages anonymes :

le contrôleur du train, la paysanne. Suisse Romande, Italienne et Allemande accueillent le spectacle. Après quoi, elle quitte le sol de Suisse, ce n’est pas une sédentaire, elle gagne Saint-Nazaire où un mariage l’attend, mais il est raté, malheureusement c’est celui de Marianne, dans la pièce de Jean-Paul Wenzel, Marianne attend le mariage. Et puis voilà que la terre nantaise a besoin d’elle :

au château des Ducs, spectacle de Michel Liard, elle y joue David, le conseiller mythique de la duchesse un véritable as de pique. Devant le Parlement de Rennes, durant le festival des Tombées de la nuit, on donnera aussi une tragédie.

Jeanne Ferron, Nantes l’a gardée, au Théâtre de la Petite Ortie, elle a fait son entrée et lancé ses réparties. Elle a créé Hydrixine ou la nuit zoologique,

un spectacle jeune public, dans lequel Madame Permanganate de Potassium explique son curriculum. Beaucoup d’écoles de Loire-Atlantique ont assisté à ses conférences de haut vol.

Il est temps de partir, elle va chez les normands, à la Comédie de Caen. Elle plonge dans Strindberg, c’est passionnant. Elle joue Ingeborg dans Le Chemin de Damas, un destin en peau de chagrin, une vie pleine de folie. Mais Paris l’attend, Ubu d’Alfred Jarry, et l’atelier Théâtre Image avait besoin d’elle. Dans Ubu, il y a plein de rôles pour les cocus. Elle y a un emploi de soldat qui bouffe du rat, de gueuse qui passait par là, de princesse Podolie.

Sortant de la fange, elle remonte sur les planches pour y incarner la Pythonisse dans Le roi David d’Arthur Honegger. Jean-Paul Salanne dirige le domaine musical et nous ferons des tournées en France, en Pologne et en Espagne et au Portugal.

Plus tard, nous n’étions pas encore au temps des framboises, elle reprend cette partition sous la direction de Jacques Charpentier, et de splendides concerts seront donnés dans le Val d’Oise.

Où est-elle maintenant ? L’avez-vous perdue de vue ? Elle n’est pas au bout de la rue. Elle est retournée au pays c’est là qu’est sa maison et une partie de sa vie. Au pays de Beauce, il s’est passé quelque chose. Sur les contes, elle s’est penchée, et cela l’a éclairée. Elle a adapté et raconte les contes beaucerons, les contes tziganes, et quelques autres des Frères Grimm ou de Charles Perrault. Quel charmant tableau ! Je vous promets que ça ne donne pas envie de faire dodo. Certains de ses contes ont été édités sous le titre Contes et Légendes de Beauce d’hier et d’aujourd’hui, édition Royer-CLIO.

Dans la Beauce, elle rencontre Le Centre de Littérature Orale (CLIO) dirigé par Bruno de La Salle. Il adapte La mare au diable, de George Sand. Elle incarne la romancière qui légifère plus ou moins à l’amiable. Le spectacle tourne en Région Centre.

Et puis, ce n’est pas fini, Le CLIO lui propose de raconter Rabelais aux tous petits. Elle se transforme en infirmière. Auprès de Rabelais, elle gesticule, dans un spectacle qu’on intitule Que grand tu as ! Tournée à travers la France.

Le glas ne sonne pas encore pour les héros de la littérature. Après le curé de Meudon, autrement dit Rabelais, Jeanne Ferron interpelle directement sa majesté Shakespeare. Elle le supplie, le conjure de la laisser raconter deux de ses chefs d’œuvre. Il accepte, prince généreux. Alors Jeanne Ferron triture Shakespeare aux enzymes gloutons, et le récupère en hémisphères : d’un coté L’histoire de Macbeth, roi d’Ecosse, de l’autre Juliette et Roméo.

Entendre Shakespeare et mourir, c’est ce que Jeanne Ferron s’évertue à proclamer.

Maintenant que fait-elle ? Va-t-elle jeter l’éponge et rendre son tablier ? Non, elle a d’autres secrets à révéler : elle sait faire cuire le putois à la provençale, tout en racontant Cendrillon manouche, princesse nourrie au lait de truie.

Puis en 98, elle sort son restant de tripes, et se met à table. Au menu, il y a des contes si filets mignons, si tendrons de veau … elle se décide pour une bavette, et extirpe Les contes de la fille du boucher.

En 99, les sirènes du bogue résonnent. Jeanne Ferron bloque ses écoutilles, elle préfère dire son amitié pour les enfants et les animaux, dans des récits intitulés Les contes de la mère Laie, récits écologiques, et au goût sauvage.

2000 : la fibre champêtre se confirme avec Du Rififi dans les labours. Spectacle dont on a pu dire : vous avez choisi di Rififi dans les labours, bravo, sans souci sera votre séjour.

Alors dans ce bucolique décor, retentit une voix de ténor, celle de l’oncle d’Amérique, Edgar Poe, qui lui offre mieux que l’Eldorado. Il lui confie deux trésors : L’ange du Bizarre, et Le chat Noir, deux merveilles poético-fantastiques, à goûter le soir au clair de lune.

Avec toutes ces belles choses-là, Jeanne Ferron voyage par monts et par vaux. La France entière lui ouvre ses chemins, merci belle France. Et il y a aussi le Portugal, la Suisse, le Québec qui lui ouvrent leurs portes, merci à vous beaux pays.

Tels sont les chemins de Jeanne Ferron. Si Dieu lui prête vie, elle continue sa route, en compagnie de ses amis,

D’autres projets sont en gestation : par exemple La maison que Raymond a bâtie, spectacle pour la Maison de Picassiette à Chartres. Merci de nous avoir suivis jusqu’ici et à bientôt.

 


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